Président Fondateur de l'IFAL
Christophe Beaupère, exerce la profession de cadre de la fonction publique territoriale. Il préside l’IFAL, institut indépendant de recherche, de documentation et d’expertise consacré aux relations entre la France et les nations latino-américaines, fondé en 2020.
Il a débuté sa carrière en tant qu'assistant parlementaire d'Alain Marsaud, Député de la Haute-Vienne, et de Michel Hunault, Député de Loire-Atlantique (1995-1997), avant d'avoir été successivement chargé de mission au cabinet du Président du Conseil Général de l'Oise (1998-2001), directeur de cabinet de mairie (2001-2002), chargé de mission à la Mission Économique de l'Ambassade de France à Beyrouth (2003), consultant international (2004-2006), directeur de cabinet du Président de la Collectivité d'Outre-Mer de Saint-Barthélemy dans les Antilles françaises (2007-2013), chargé de mission au Secrétariat Général du Groupe LVMH à Paris (2013-2014), collaborateur parlementaire chargé des dossiers législatifs à l'Assemblée Nationale auprès de Maina Sage, Députée de la Polynésie-Française (2014-2016), conseiller parlementaire au Parlement Européen (2016-2018) et enseignant à la Faculté de Droit, d'Economie et de Gestion de l'UCO (2019-2020).
Diplômé en Sciences Politiques de l’École des Hautes Politiques (HEP Paris) et de Sciences Po Paris, il a également suivi les formations de l'IHEDN (Institut des Hautes Études de la Défense Nationale), de l'ENA (Session de Formation Interministérielle de l’École Nationale d'Administration) et de Sciences Po Executive Education (Institut d’Études Politiques de Paris).
Secrétaire Générale de l'IFAL
Victoire de Saint-Félix, exerce la profession de juriste. Elle est la Secrétaire Générale de l’IFAL, institut indépendant de recherche, de documentation et d’expertise consacré aux relations entre la France et les nations latino-américaines, fondé en 2020.
Diplômée en droit public et en relations internationales, elle a également suivi les formations de l'HEIP (Hautes Études Internationales et Politiques).
Monsieur le Président,
Monsieur le Sénateur,
Monsieur le Vice-Président de la Collectivité, cher Nils,
Monsieur le Président de la Fédération, cher Alfred,
Monsieur le Secrétaire Départemental, cher Fabrice,
Chers amis, chers Compagnons,
Je voulais d'abord vous remercier de m’avoir fait l’honneur de me convier à intervenir devant vous, aujourd’hui, dans le cadre de mes nouvelles fonctions de “Conseiller du Secrétaire Général du Comité des Outre-Mer de l’UMP”, Daniel Gibbs, - député de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin - m’ayant confié la responsabilité de l’épauler, à la suite de la création de ce Comité par le Président Sarkozy, le 27 janvier dernier.
Ce n’est pas sans une certaine émotion que je vous retrouve tous ici, dans cette salle de la Capitainerie, où nous avons animés tant de réunions publiques et de conférences-débats.
Je dois vous avouer que dans mon parcours de jeune militant du mouvement gaulliste depuis l’âge de 15 ans, il y a 25 ans déjà - comme le temps passe ! - c’est, ici, à Saint-Barthélemy que j’ai trouvé le plus de joie et de satisfaction en m’investissant aux côtés et sous l’autorité du Président Bruno Magras, pour lequel j’ai énormément de respect, d’admiration et même d’affection.
En effet, il n’y a rien de plus beau - à mon sens - que l’engagement politique au service de convictions fortes et d’un homme qui a, à ce point, chevillé au cœur l’amour de son île et dont l’action n’est guidée que par l’intérêt des habitants, pour lesquels il agit au quotidien depuis vingt ans qu’il est à la tête de l’île, avec à chaque élection successive, une confiance toujours renouvelée et toujours plus forte, des électeurs.
J’ai eu l’occasion lors de la fête patronale du 24 août 2013, lorsque le Président m’a fait l’honneur de me remettre la médaille d’or de l’île de Saint-Barthélemy, de dire à quel point Saint-Barth constituait - à mes yeux - un modèle de gestion, ainsi qu’un exemple de responsabilités assumées et de réussite économique. J’avais ajouté que si l’on entend parfois des critiques sur place, il suffit de sortir de l’île pour prendre conscience de la qualité de l’image qui est celle de Saint-Barthélemy, aussi bien en métropole que dans les autres territoires ultra-marins. En effet, je vous confirme que Saint-Barth est considérée partout comme une source d’inspiration et un exemple à suivre, que cela soit dans le domaine du développement d’un tourisme haut de gamme, de la préservation d’un cadre de vie unique, ou au travers du choix d’une évolution statutaire avant-gardiste.
Alors, je dois vous parler de l’atout représenté par les Outre-mer pour notre grand pays. Beaucoup a déjà été dit à leur sujet. Je pense notamment - au risque de passer pour « réac » - aux nombreuses références à la France des « trois océans » et à cet empire sur lequel le soleil ne se couche jamais. Je vous épargnerai également les couplets convenus et « politiquement corrects » sur la richesse de la diversité et sur le fameux « vivre-ensemble », dont on nous rabat tant les oreilles depuis trois ans.
Plus sérieusement, continuant toujours à travailler au service des Outre-mer, désormais à l’Assemblée Nationale, je vis concrètement et au quotidien ce que peuvent être et représenter les Outre-mer pour notre « cher et vieux pays », comme disait le Général de Gaulle.
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Les Départements d’Outre-Mer et les Collectivités d’Outre-Mer (à l’article 74 de la Constitution) - comme Saint-Barth - sont en effet un atout pour la France. Mieux ! Ils sont bien plus qu’un simple atout : ils sont une vraie chance pour la France. Une chance géopolitique, économique et environnementale.
Grâce à ses DOM et à ses COM, la France est en effet présente partout dans le monde, sur tous les continents et sur toutes les mers du globe. Géopolitiquement, cela donne à notre pays une position aussi considérable qu’enviable. La France peut ainsi intervenir rapidement, avec poids et avec légitimité lors des crises, des conflits ou lors de catastrophes naturelles. Grâce à ses territoires ultra-marins, notre Nation est une véritable puissance mondiale. C’est depuis la Guyane et le centre de tir de Kourou, au plus proche de l’Équateur, que sont envoyés dans l’espace fusées et satellites français et européens.
Avec 11 millions de kilomètres de ZEE (Zone Économique Exclusive), la France est la deuxième puissance maritime mondiale juste derrière les Etats-Unis. Comme vous le savez très probablement vivant sur une île, la ZEE est un espace maritime sur lequel l’État côtier exerce des droits souverains en matière économique et environnementale. Elle peut s’étendre jusqu’à 200 miles maximum de la côte d’un territoire.
L’État côtier, dans les limites de la ZEE, possède des droits d’exploration et d’exploitation, de conservation et de gestion des ressources naturelles.
À titre d’exemple, la Polynésie française, qui est composée de cinq archipels, regroupant en tout 118 îles et dispersées sur 5 millions de km² de surface maritime, équivalente à la surface de l’Europe, représente, à elle seule, 47 % de la ZEE nationale.
En outre, cette position majeure sur la surface du globe permet à la France de prendre une part prépondérante dans les négociations liées à l’application de la Convention de Montego Bay. Cette convention établie en 1982, qui représente une « véritable constitution des océans », donne aux pays côtiers la possibilité d’étendre leur plateau continental au-delà des 200 milles marins. Ainsi, la France grâce aux Outre-Mer est en mesure d’étendre ses droits souverains sur les ressources naturelles du sol et du sous-sol marins sur près de deux millions de km2.
Pour parvenir à cet objectif, le Gouvernement d’Alain Juppé s’est doté en 1996 d’un programme intitulé EXTRAPLAC. Ce programme a également fait l’objet d’un projet d’avis du Conseil Economique Social et Environnemental qui a recommandé que soit définie une véritable politique maritime digne d’un pays présent sur tous les océans grâce aux Outre-mer.
Du fait de leur positionnement géographique, les DOM et les COM constituent également un territoire avancé dans la mondialisation. Ils doivent donc être moteurs en termes d’économie ou de développement durable.
En effet, il est important de rappeler que 80% de la biodiversité française, et toutes les conséquences que cela génère, se trouvent en Outre-mer. Nous pouvons citer par exemple la mangrove des îles de la Caraïbe, les atolls de Polynésie ou la forêt équatoriale de Guyane. C’est en partie dans ces régions fragiles que la France doit constituer une référence en matière de développement durable, dans la perspective notamment de la 21ème Conférence de Paris ; qui aura lieu en décembre prochain, en présence de plus de 25 000 participants et de la plupart des chefs d’État et de gouvernement de la planète.
Les Collectivités d’Outre-Mer ont un rôle particulier dans le cadre de cette conférence internationale sur le climat, qui a pour objectif de trouver un nouvel accord pour la sauvegarde de la planète. Elles abritent en effet des richesses naturelles exceptionnelles : l’un des plus importants sites de ponte du monde pour les tortues luth en Guyane, des colonies de millions de manchots dans les archipels de Crozet et de Kerguelen (TAAF), la deuxième plus grande barrière de récifs coralliens au monde en Nouvelle-Calédonie… Grâce aux Outre-mer et à leur domaine maritime, la France possède ainsi 55 000 km² de récifs coralliens et lagons, soit environ 10 % de la superficie mondiale.
De plus, les Outre-mer sont caractérisés par leurs très forts niveaux d’endémisme : plus de 98 % de la faune vertébrée et 96 % des plantes vasculaires endémiques à la France sont ultramarines. Cette spécificité implique une responsabilité de premier plan pour la France : si les espèces disparaissent de ces territoires, elles disparaissent de la planète.
Saint-Barthélemy est également concernée au premier chef par ses enjeux et ses défis à relever, car l’île possède plusieurs variétés endémiques comme par exemple le Gaïac, le bois lolo ou les cactus « tête d'anglais », qui sont toutes recensées dans l’ouvrage de Michel Magras « Fleurs de Saint-Barth ».
Pour toutes ces raisons, il est apparu pour le moins curieux que les territoires ultra-marins, qu’ils soient DOM ou COM, ne soient pas représentés au sein du conseil d’administration de la future AFB (Agence Française pour la Biodiversité) prévue dans le projet de loi sur la Biodiversité, qui a été examiné en première lecture à l’Assemblée Nationale au mois de mars dernier.
Ce projet de loi, présenté par Ségolène Royal, avait en effet pour objectif d’œuvrer en faveur d'une meilleure préservation des espaces naturels, de leur faune et de leur flore. Également, d'une action plus concertée des services de l'État, au travers du regroupement en une seule agence des organismes existants, dont certains interviennent dans les COM dotées de la compétence en matière d’environnement, comme à Saint-Barth avec l'Agence des aires marines protégées.
Et il a fallu toute la détermination de Maina Sage - députée de la Polynésie française - pour obtenir par voie d’amendement une juste représentation des DOM et des COM au sein de l’organe décisionnel de cette agence, alors que ces collectivités représentent tout de même 80 % - à elles seules - de la biodiversité française, comme on l’a évoqué à l’instant.
Cet amendement a finalement été adopté à l’unanimité en séance de nuit, grâce notamment à l’implication de l’ensemble des députés ultra-marins, au premier rang desquels Daniel Gibbs, co-signataire de cet amendement, aux côtés notamment d’Hervé Mariton, ancien Ministre de l’Outre-Mer du Gouvernement Villepin.
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Au-delà de l’aspect géopolitique et environnemental des Outre-mer, dans le domaine économique également certaines vérités, si souvent mises de côté, méritent d’être rappelées et d’être opposées aux tenants de discours simplistes.
Ainsi, à titre d’exemple, une simple prise en compte du Produit Intérieur Brut des Collectivités d’Outre-Mer et de la Nouvelle-Calédonie dans le PIB de la France - soit environ 15 milliards d’euros - générerait une augmentation de 0,7 % du PIB de la France, dont on a cruellement besoin aujourd’hui avec une hausse prévue du PIB, de + 0,7 % à 1 % seulement, pour cette année !
En y ajoutant les DOM - qui eux sont pris en compte - le PIB cumulé total des Outre-mer devrait approcher, en 2014-2015, les 56 milliards d’euros, davantage que le PIB du Luxembourg qui est de 45,5 milliards en 2013.
Pourquoi les COM ne sont-elles pas prises en compte me direz-vous ? C’est en vertu d’une décision communautaire de… 1991 et c’est l’argument que nous oppose aujourd’hui le gouvernement : le cadre juridique de l’Europe ne le permet pas, alors qu’une approche plus politique que strictement juridique serait, à mon sens, à même de lever l’obstacle.
De surcroît, selon les calculs de la FEDOM (Fédération des Entreprises d’Outre-Mer), cette intégration de six territoires dans le périmètre statistique de la France aurait des conséquences non négligeables sur le ratio « déficit / PIB », permettant de dégager de substantielles marges de manœuvre budgétaires à hauteur d’environ 560 millions d’euros.
De plus, reconnaître statistiquement les COM en tant que partie intégrante et constitutive de la Nation française permettrait aussi d’augmenter la population du pays de 606 000 personnes ; soit une population supérieure à celle d’Etats membres, comme Malte (450 000 habitants) ou le Luxembourg (560 000 habitants.). Or désormais, les traités européens prenant en compte le facteur démographique au niveau des votes au Conseil des ministres de l’Union Européenne, certains scrutins nous concernant pourraient, à l’avenir, être particulièrement tangents. Pourquoi dès lors se priver délibérément d’un tel atout démographique - et donc politique ?
On observe également que les pays de l’UE, …sauf la France, essayent d’augmenter leur PIB et donc de diminuer leurs ratios dette et déficit par rapport au PIB, en utilisant leurs atouts statistiques. Ainsi, selon un classement international réalisé il y a quelques semaines, le Royaume-Uni vient de passer devant la France en matière de PIB. La France passe ainsi au 6ème rang derrière les Etats-Unis, la Chine, le Japon, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
Cette rétrogradation ne s'explique pas que par le différentiel de croissance entre les deux pays. En effet, le Royaume-Uni a décidé d'intégrer les revenus des activités illicites (jeux illégaux, prostitution, drogue...) ce que refuse la France, pour des raisons « idéologiques ». Le Royaume-Uni a ainsi gagné 12 milliards d’euros.
Si la France dédaigne, pour des raisons « morales », la prise en compte de ces revenus dans son PIB, l’organisme EUROSTAT, quant à lui, les recalcule dans le Revenu National Brut (RNB)…qui sert à établir le montant de la contribution au budget de l’Union Européenne. La France « perd » donc deux fois :
- d’une part, elle n’augmente pas son PIB et ne diminue pas ses ratios de déficit ;
- d’autre part, EUROSTAT, par convention statistique, augmente notre RNB, ce qui se traduit par une hausse d’une centaine de millions d’euros de sa contribution.
En conséquence, si la France avait intégré les 15 milliards d’euros du PIB des COM dans ses comptes nationaux, elle serait restée devant le Royaume-Uni…
Parmi les arguments politiques qui pourraient être mis en avant auprès de l’Europe, il apparaît que trois COM sur six ont l’euro comme monnaie, en l’occurrence les COM de l’Atlantique, dont fait partie Saint-Barth.
Ce sont en effet les seuls PTOM dans ce cas, aucun PTOM danois, britannique et néerlandais n’ayant adopté l’euro comme monnaie.
Par ailleurs, toutes les COM, et tous les PTOM français, dont Saint-Barth, participent à l’élection au Parlement européen. Là encore, il existe une exception française, les PTOM des autres Etats membres n’étant ni électeurs ni éligibles au parlement de Strasbourg…
Tous ces arguments pourraient peser utilement dans le cadre d’une négociation politique avec l’Union Européenne demandant l’intégration du PIB des COM dans le PIB français…
Autre préjugé qu’il convient de rectifier : la charge que représenteraient les Outre-Mer dans les finances publiques.
En effet, si on analyse le montant des dépenses de l’État dans ces territoires, votées en loi de finances et effectivement exécutées, on observe que l’effort budgétaire de l’État par habitant en 2013 a été de 5 194 euros pour les 11 DOM et COM, contre 5 668 euros pour la France hexagonale ; soit, contrairement aux idées reçues, un écart au détriment des Outre-mer de 8,4 %.
En affinant l’analyse, on constate que l’État dépense par exemple annuellement 5 026 euros pour un Guadeloupéen, soit 90 % de la somme dépensée pour un métropolitain, également 4 444 euros pour un Polynésien, c’est à dire 78,4 % de la somme dépensée pour un métropolitain, et seulement 263 euros pour un Saint-Barth…soit 4,6 % de la somme dépensée pour un Français de l’hexagone…
En réalisant ce travail de calcul et d’analyse, me sont revenus à l’esprit les propos de Bruno Magras, tenus le 7 juin 2008, à l’occasion de la visite officielle à Saint-Barthélemy de Michèle Alliot-Marie, Ministre de l'Intérieur de l’Outre-mer et des Collectivités : « Madame le Ministre, pour être clair, et si Monsieur Dosière pouvait au moins m’entendre, nous pouvons aujourd’hui affirmer, que les habitants de Saint-Barthélemy sont les Français qui coûtent le moins cher à l’Etat ! ».
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Face à ce défi de la reconnaissance de l’importance de ce que représentent les Outre-Mer pour notre pays, le Président de notre Mouvement, Nicolas Sarkozy, a annoncé la création d’un Comité des Outre-mer de l’UMP, dont la première réunion s’est tenue à Paris le 27 janvier dernier. À cette occasion, il a proposé à notre député de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin - Daniel Gibbs - d’exercer les responsabilités de Secrétaire Général dudit Comité.
Nicolas Sarkozy a également insisté sur la nécessité d’entendre et de répondre à la demande forte, exprimée par nos électeurs d’Outre-mer comme par ceux de l’Hexagone, de voir leurs responsables politiques mettre de côté les divisions du passé pour se concentrer sur les échéances à venir. Il a rappelé également l’objectif qu’il fixait à notre formation politique en outre-mer : présider le maximum d’exécutifs locaux à l’issue des élections locales de 2015.
À l’issue des récentes élections départementales, notre Mouvement a déjà pu reconquérir Mayotte et La Réunion, grâce à la victoire des listes d'union UMP-UDI. Le succès de nos candidats dans ces deux Départements d’Outre-Mer est la parfaite illustration que l'alternance est en marche, aussi bien au niveau local que national.
Aussi, dans la perspective du congrès fondateur du 30 mai 2015, qui verra la création d’un nouveau mouvement doté de nouveaux statuts, nous travaillons dans le cadre du Comité des Outre-Mer, sur des propositions de statuts incluant des dispositions spécifiques aux Fédérations d’Outre-Mer. Ces statuts prendraient notamment en compte la réalité politique et institutionnelle de ces territoires, afin de renforcer la représentativité et le poids de nos Fédérations à l’échelle locale.
Au travers de cette démarche notre but est de modifier l’approche traditionnelle des Outre-Mer, celle des partis politiques depuis tant d’années, en offrant le visage d’un Mouvement moderne qui s’intéresse autant à la diversité et aux spécificités de ces départements et collectivités, qu’à ce qui les rapproche.
Enfin, elle s’inscrit pleinement dans la feuille de route présentée par Nicolas Sarkozy, dans laquelle il a souhaité que l’UMP « s’intéresse davantage aux spécificités de chaque territoire ultra-marin, plutôt que d’essayer de faire entrer l’ensemble des Outre-Mer dans une réflexion unique, dans laquelle plus personne ne se reconnait au final ».
En citant Nicolas Sarkozy, je ne peux m’empêcher de repenser à la dernière campagne présidentielle et je veux vous dire ma fierté d’avoir contribué, avec l’ensemble des militants de notre Fédération - au premier rang desquels se trouve Patrick Bouffar-Roupe -, à donner un des meilleurs score de France à Nicolas Sarkozy, au 2ème tour des élections présidentielles de 2012.
En effet, en lui offrant un score de 82,7 % - ici à Saint-Barthélemy - nous lui avons permis de progresser de 5 points par rapport au précédent scrutin de 2007, cas unique en France. Ceci grâce au travail de terrain réalisé par vous tous et à la forte mobilisation de nos électeurs. Qu’ils soient, ici, vivement félicités et remerciés.
Il y a maintenant un an et demi, je quittais Saint-Barthélemy, et, en conséquence, mes responsabilités de Secrétaire Territorial de la Fédération UMP de Saint-Barthélemy, après avoir servi pendant six ans le Président de la Collectivité dans le cadre de mes fonctions de Directeur de Cabinet.
Pendant ces dix-huit mois qui viennent de s'écouler, j'ai pu mettre à profit ce recul et cette distance avec Saint-Barth pour mesurer à quel point j'étais attaché à notre île et à ses habitants, que les six années passées ici m'ont permis de découvrir et de mieux connaître.
J'ai retiré de cette période la conviction que cette Collectivité et ses dirigeants sont la fierté de notre pays au regard de la qualité de leur gestion, des réalisations accomplies et de la beauté naturelle des espaces, qui ont su être préservés par des élus qui ont fait le choix d'un développement maîtrisé du territoire.
J'ai donc pris la décision de m’investir à nouveau fortement dans la vie locale.
Dans cette perspective, j’ai fait part au Préfet et au Président de la Collectivité de ma candidature au poste de Représentant de Saint-Barthélemy au Conseil Economique Social et Environnemental, à l’occasion du renouvellement des membres de cette noble institution, qui siègent au Palais d’Iéna à Paris, et dont je suis d’ores-et-déjà amené à suivre les travaux dans le cadre de mes fonctions actuelles.
Compte tenu des liens que nous avons tissés au fil des années et du travail que nous avons accompli ensemble autour de Bruno Magras, j'ai tenu à vous donner, à vous les militants de notre Mouvement, la primeur de cette information.
Je tiens également à saluer l’action de Christian Lédée, qui représente Saint-Barthélemy au CESE depuis maintenant près de 7 ans et qui a été l’auteur de plusieurs rapports d’importance pour notre île.
De plus, dans la perspective du renouvellement des instances locales qui suivront le congrès fondateur de notre futur Mouvement le 30 mai prochain, je tiens également à vous informer de ma candidature au poste de représentant de la Fédération au Conseil National de l'UMP, aujourd'hui détenu par notre compagnon, Jean Belotti. Il nous représente depuis cinq ans avec conviction et fidélité au sein du parlement de l'UMP. Mais, ayant décidé de ne pas se représenter à ce mandat, il m’a spontanément encouragé et accordé son soutien.
Ce soutien m'honore car il provient d'un homme qui a accompli une carrière exceptionnelle dans l'aviation et qui s'est engagé à 17 ans, en 1944, dans l'Infanterie Coloniale, pour participer à la libération de la France, comme il le décrit dans son dernier ouvrage "Soldat à 17 ans". Ce manuscrit a d’ailleurs retenu l’attention d’Yves Guéna - ancien Ministre du Général de Gaulle et engagé lui-même à 17 ans dans les Forces Françaises Libres - qui a accepté d’en rédiger la préface. Vous pouvez d’ailleurs retrouver ce livre de Jean sur le stand situé à l’entrée de la salle.
Si vous décidez également de m'accorder votre confiance à l'occasion de ce scrutin, auquel participe l'ensemble des adhérents de l'UMP Saint-Barth, vous pouvez compter sur mon engagement et ma détermination pour mettre à profit ce mandat de Conseiller National pour agir au quotidien au service de la politique conduite par Bruno Magras à la tête de la Collectivité de Saint-Barthélemy, et pour soutenir l'action conduite par Alfred et Fabrice à la tête de la Fédération UMP de Saint-Barthélemy. Ils incarnent tous les deux la jeunesse, la compétence, l’efficacité, le dynamisme, et la loyauté.
Je mettrais également à profit cette implication renouvelée dans la vie militante locale pour recréer un site internet de la Fédération, aujourd’hui disparu, et dont la responsabilité avait été confiée à mon éphémère successeur à la Collectivité. Il s’agissait en effet d’un formidable outil de communication au service des militants et en direction du grand public.
Il recensait les seize numéros du Journal de la Fédération, ainsi que les comptes-rendus et photos des dizaines de débats, réunions, dîners et manifestations, que nous avions organisés entre 2007 et 2013, et qui nous avait permis de doubler le nombre d’adhérents, tout en passant le cap des 4 000 membres de notre groupe sur Facebook.
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Monsieur le Président, cher Alfred, cher Fabrice, par-delà ces engagements pris aujourd’hui devant les nombreux participants à cette réunion, je puis vous assurer que dans le cadre de votre action à la tête de la Collectivité et de la Fédération UMP de Saint-Barthélemy, vous trouverez toujours en moi un relais fiable et solide, au service de la vision qui est la vôtre et des projets que vous avez engagés pour un développement maîtrisé du territoire de Saint-Barth, une valorisation de son patrimoine, et un respect de sa qualité de vie exceptionnelle, qui fait la fierté de ses habitants et la joie de ses visiteurs.
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